CHAUSSÉE DES MOINES

Une pierre, puis deux… Vers l’an 1000, les moines construisent une chaussée sur la Sèvre et l’eau ainsi retenue leur permet de naviguer en amont de Vertou ; ils peuvent aussi pêcher plus aisément et bâtir un moulin pour produire leur farine. Les siècles passent et la rivière achemine les productions du vignoble jusqu’au grand port de Nantes. Ce n’est pas bien commode de décharger les marchandises et de les recharger de l’autre côté de la chaussée… Aussi décide-t-on d’y accoler une écluse : à partir de 1755 est ainsi assurée la continuité de l’activité fluviale. Plus rien n’entrave la descente du vin, la remontée du sel et du sable, puis un siècle plus tard, le transport des passagers à bord des « hirondelles » – ces bateaux à vapeur navigueront jusqu’au milieu du XXe siècle. Ce passage d’une rive à l’autre étire joliment la promenade des bords de Sèvre, commencée 12 kilomètres plus tôt, à l’embouchure de la rivière à Rezé.