Le menhir de La Pierre Levée
Mélanie Chaigneau
Chaumes-en-Retz

Le menhir de La Pierre Levée

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Le menhir de La Pierre Levée est un bloc érigé au Néolithique dans l'actuelle forêt de Princé à Chéméré, commune de Chaumes-en-Retz.  
Patrimoine millénaire Cet élément mégalithique témoigne d’une présence millénaire dans cette région du pays de Retz. Il est situé à environ 2,5 km au nord du bourg de Chéméré (Chaumes en Retz), près d'une route traversant la forêt de Princé (la forêt est privée). Son âge est estimé à 4500 ans, soit environ 2500 ans av. J.-C. Ce menhir mesure 1,95 m de hauteur (Pitre de Lisle avance 2,15 m), 1,30 m de largeur et 0,60 m d'épaisseur. Le menhir de La Pierre Levée se dresse à l’entrée est de la forêt de Princé, fief du seigneur de Retz Gilles de Rais dont la figure historique se confond fréquemment avec le personnage de « Barbe-Bleue ».  Pierre de légendes Diverses légendes locales existent à propos de cette pierre dressée : Selon le folklore local, on raconte dans le pays que lorsque le baron de Retz, Gilles de Rais, habitait le château de Princé, il se défendit contre une armée qui l'assiégeait en lançant contre ses assaillants d'énormes blocs de cailloux. L'un d'eux, ledit menhir, tomba tout droit et resta piqué en terre si profondément que personne depuis ne put l'arracher.  Une autre légende attribue à la pierre des pouvoirs maléfiques. Une superstition diabolique y est associée en affirmant que si une personne désire parler au diable : "’il lui suffit d’en faire le tour sept fois, par une nuit sans lune, à la minuit, pour entrer dans le monde des Enfers". Le petit + : Il est possible de visualisez, de manière interactive, le menhir de La Pierre Levée ICI L'histoire du Château de Princé. L'histoire de Chéméré est intimement liée à cet ancien site féodal. Cependant, il ne reste, de nos jours, que des vestiges peu représentatifs du Château de Princé. Seuls quelques murets et les ruines d'une tour médiévale sont encore visibles aujourd'hui, mais le domaine est une propriété privée non visitable.   En seigneurie de Rais Une première fortification en bois aurait été incendiée lors du passage des Vikings. Harscoët 1er de Sainte-Croix (vers 1010 - vers 1070), seigneur de Rais, fonde la paroisse de Chéméré au XIème siècle, et fait alors édifier une forteresse féodale entourée d'un rempart en pierre. Le château féodal entouré de douves a appartenu à Gilles de Rais (vers 1405-1440). Son surnom a été donné à l'une des tours du château de cinq étages, « la Tour de Barbe-bleue », dont les ruines ont disparu au milieu du XXème siècle.  Après Gilles de Laval, baron de Rais, Princé devint une résidence et un pavillon de chasse pour les sires de Rais. Les Chauvigny, les Tournemine et les d'Annebault y séjournèrent. La renommée de Princé Claude Catherine de Clermont (1543-1603), baronne de Rais, jeune et jolie veuve de Jean d'Annebault (1527-1562), épousa en secondes noces Albert de Gondi (1522-1602) en 1565, avec l'accord de la reine de France Catherine de Médicis. La baronnerie de Rais est érigée, à l'occasion, en comté de Retz. Puis, ce dernier devint duché de Retz en 1581. Les Gondi firent construire à Princé un nouveau château de style Renaissance sur l'ancienne forteresse. Vont trouver toute leur place dans ce nouvel agencement : potager, fruitier et verger, jardin d'apothicaire. Henri de Gondi (1590-1659), duc de Retz et de Beaupréau, héritier et petit-fils d'Albert et Catherine, continue l'aménagement aux environs avec les jardins des Iles Enchantées. Le ravage des guerres A la fin du XVIIIème siècle, le château acheté par Jean Guillon, écuyer et secrétaire du roi, est reconstruit et modernisé. Un belvédère quadrangulaire est aménagé sur la haute tour. Le bâtiment est partiellement brûlé durant les Guerres de Vendée, en mai 1793 par les troupes républicaines, et laissé à l'abandon. Une tour d'angle, nommée « la chapelle » est encore apparente sur le terrain. Quant à la tour de cinq étages, elle fut détruite durant la Seconde Guerre mondiale par les résistants de peur qu'elle ne serve de repère aux soldats allemands. Sources : Dictionnaire archéologique de la Loire-Inférieure par Pitre de Lisle du Dreneuc publié dans le Bulletin de la Société d'archéologie de Nantes et du département de Loire-Inférieure, 1er semestre 1885; "Pays de Retz" d'Emile Boutin, édition France-Empire 1986; "Châteaux et manoirs en Pays de Retz" d'Emile Boutin, édition Siloë 1995.

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La Pierre Levée
Chéméré
44320 CHAUVE

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