Le bourg de Sainte-Pazanne
Sainte-Pazanne
Le bourg de Sainte-Pazanne
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Saint-Pazanne aux origines
Préhistoire
3 500 avant J.-C. : premières traces d’habitations avec ce dolmen dit de "la Roche aux fées", comme de nombreux autres mégalithes, aujourd'hui en ruine.
Localisé sur la route départementale 61 à 200 mètres au nord-ouest, le dolmen du Port-Fessant atteste de la présence de premières traces d’occupation humaine dans les alentours de Sainte-Pazanne au Néolithique.
L'effigie de la "bête de Port-Fessant" est décrite par son inventeur comme une "figure monstrueuse taillée en relief, fort commune dans le pays". Cette découverte est publiée vers 1850.
Elle fut étudiée trente ans plus tard par une assemblée d'archéologues, qui conclut à une forme naturelle de la roche, en aucun cas transformée par la main de l'homme.
Orieux décrit en 1895, qu’il s’agit d’un "grand dolmen bouleversé" tant les interprétations de la roche furent nombreuses. Si pour certains, il s’agit d’un dolmen, pour les autres il s’agit des ruines d’une allée couverte, dite "galerie des fées".
De toute évidence, ce mégalithe a conservé tous ses mystères !
Antiquité
On retrouve plusieurs éléments attestant de la présence d’hommes habitant sur le site de Sainte-Pazanne à l’époque de la conquête romaine de la Gaule.
Des céramiques noires et grises datant du Ier siècle ont été retrouvées,
ainsi que trois bâtiments au lieu-dit La Briancière, au village du Bois, datant du IIème siècle. L’un d’eux semble être une tour à signaux.
La commune de Sainte-Pazanne du Moyen Âge à la Révolution
651 : des moines créent un prieuré sur les bords du Tenu.
1284 : première mention de Sainte-Pazanne comme paroisse.
Le territoire actuel de la commune de Sainte-Pazanne était divisé entre plusieurs seigneuries. Par conséquent, il dépendait donc de juridictions différentes.
A la période féodale, les seigneurs de Sainte-Pazanne disposaient du droit de marché. Trois foires par an étaient alors autorisées.
Un aveu de 1784 précise que le marché avait déjà lieu tous les vendredis de chaque semaine.
Une halle seigneuriale - bâtiment actuel situé Place de la Hunaudais - fut édifiée vers 1720. Cet édifice servira d'église à la Révolution jusqu'en 1819.
La commune a changé de nom au cours de la période révolutionnaire, pour s’appeler temporairement Franchère. La raison n'est pas précisée mais nous pouvons supposer que la déchristianisation en est la cause. Il s'agit d'un épisode de la Révolution française entre l'été 1793 et le printemps 1794. Ce mouvement vise à effacer toutes les traces publiques du christianisme (en particulier dans sa version catholique qui jusqu'en 1789 est la religion d'État de la France monarchique).
12 avril 1789 : Les représentants pazennais, comme d’autres, demandent dans les cahiers de doléance, plus particulièrement, l’égalité des impôts, l’admission aux fonctions publiques et émettent le vœu que le vote se fasse par tête aux Etats Généraux.
15 janvier 1790 : L’assemblée constituante décide, sur l’avis des députés de Bretagne, que cette province sera divisée en cinq départements et précise dans sa séance du 30 janvier, que celui de Nantes aura neuf districts dont celui de Machecoul. Ce dernier district est composé de six cantons dont celui de Sainte-Pazanne (qui en sera le chef-lieu), canton qui comprendra : Port-Saint-Père et Saint-Hilaire-de-Chaléons.
Modernisation de Sainte-Pazanne
L'arrivée du chemin de fer en 1875 va vite développer la vie économique de la commune (arrivée du premier train en provenance de Pont-Rousseau, à Rezé). De nombreux artisans et commerçants s'y sont installés.
La ligne Nantes - Pornic passe par Sainte-Pazanne.
L’autre ligne Sainte-Pazanne - Machecoul ouvre seulement l’année d’après, en 1876.
Peu après, entre les années 1877 et 1898, est construite l’église actuelle, qui sera inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques en 2007.
En avril 1956, la relique de Sainte Pazanne arrive dans la commune par une translation officielle de quelques ossements. Elles ont été trouvées dans une sacristie de l’Escorial, en Espagne.
Un nouveau marché couvert a été construit en 1905 à l'emplacement de l'ancienne église de 1965.
Le marché aura dorénavant lieu sur l'actuelle Place du 18 juin 1940.
Depuis 1898, les rues de Sainte-Pazanne étaient éclairées à l'aide de réverbères fonctionnant au colza. Le garde-champêtre venait les allumer tous les jours.
L'électricité arriva dans le bourg de la commune en 1910. Les trente lampes s'allumaient alors à partir de 22h30.
Une usine électrique a ensuite été construite par la Compagnie Départementale d'Énergie Électrique à côté de la mairie actuelle. La Société Nantaise d'Éclairage la rachète en 1920.
Suite à la nationalisation de la production, le transport et la distribution d'électricité, celle-ci sera intégrée à EDF le 1er janvier 1947.
Le courrier était distribué à Sainte-Pazanne depuis 1830.
Il faudra néanmoins attendre 1866 pour avoir un bureau de poste (n°24 avenue du Général de Gaulle). Il sera transféré par la suite dans l'immeuble actuel. Les PTT rachèteront les locaux en 1956.
En 1895, Sainte-Pazanne se voit doter d'une brigade de gendarmerie. Celle-ci s'installe au 20 rue de la Gare.
Un brigadier et trois gendarmes prennent alors leur poste.
L'actuelle caserne a été construite en 1971.
Un corps de sapeurs-pompiers est créé le 17 mai 1925 suite à un feu ravageur. Une pompe incendie et du matériel sont alors achetés.
Source : www.shpr.fr, Le Patrimoine des communes de la Loire Atlantique (Edition FLOHIC, 1999)
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44680 SAINTE-PAZANNE